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Paul-BONcour

Régénérer ensemble

Opération de démolition-reconstruction en mode projet participatif

Bordeaux - Bastide

Paul BONcour illustration Diane Berg atelier archi atelier archi

130 logements collectifs environ et des espaces communs à définir ensemble

9431 m²

Maîtrise d’ouvrage aquitanis

Maîtrise d’œuvre atelierphilippemadec (architecture), coloco (paysage), CUADD (concertation), Tribu (qualité environnementale), Artélia Environnement & Artélia Habitat (études techniques), Eckea (acoustique)

Calendrier

- Lancement de la concertation : mai 2015

- Dépôt du permis de construire : décembre 2015

- Livraison de la 1ère phase : mi-2018

La cité Paul-Boncour est construite entre 1928 et 1931 pour répondre aux besoins en logement alors - déjà - considérables du fait de l’industrialisation et de la croissance des villes. Située à Queyries, à La Bastide, elle occupe le terrain libéré suite à la désaffectation de l’ancienne usine à gaz. Elle met ainsi des logements sains et abordables à la disposition des ouvriers, nombreux dans ce quartier bordelais dominé par les activités industrialo-portuaires et ferroviaires. Avec ses 113 logements, elle est la plus importante cité édifiée durant l’entre-deux-guerres par l’Office public d’Habitations à bon marché de la ville de Bordeaux (ancêtre d’aquitanis) et a la particularité de proposer des logements individuels et collectifs. Le plan-masse est intéressant : des maisons similaires aux échoppes encadrent des habitations doubles à étage pour former des grappes disposées en bordure de la rue, en alternance avec des jardins ou des immeubles en retrait. Tous les logements disposent d’un jardin « attenant ou peu éloigné ». L’ensemble résidentiel est à la fois aéré, ordonnancé et rythmé. Malgré une économie de la réalisation serrée, les progrès des techniques sont mis au service du confort de ces logements et un traitement architectural, sobre, confère à l’ensemble son unité.

Le contexte urbain dans lequel s’inscrit la cité Paul-Boncour se transforme progressivement. L’ensemble résidentiel est pris dans les tourments de la dégradation et de la dévalorisation. À partir de 1984, les immeubles collectifs sont petit à petit démolis, puis les maisons individuelles. La « disparition » de la cité est programmée ; aujourd’hui, en 2015, il reste seulement 30 habitations dont 15 sont occupées.

Le quartier de Queyries est pris dans un double processus : un renouvellement urbain profond (ZAC Cœur de Bastide, hier, ZAC Bastide Niel aujourd’hui et demain) et la préservation et la mise en valeur de la « ville de pierre », ce paysage architectural et urbain remarquable que composent les échoppes. Autrefois terre de palus, le site est, par ailleurs, situé en zone inondable de la Garonne et identifié en tant que tel dans le Plan de Prévention du Risque Inondation (PPRI). L’aléa y étant de niveau faible à modéré, le site est constructible, sous condition de respecter certaines prescriptions. Les études urbaines et sociales de définition menées par l’agence d’urbanisme et de programmation Alphaville (2012-2014), ainsi que celles du bureau d’ingénierie Artélia sur l’hydraulique, montrent bien la complexité de ce site et les interactions fortes entre valeurs patrimoniales et attendus environnementaux.

Comment réinvestir la cité Paul-Boncour et répondre à ces enjeux ? Comment transformer ce lieu tout en opérant « une couture urbaine » ? Au-delà de la démolition des logements, rendue inéluctable par leur vétusté, comment éviter la disparition complète de cet héritage, de ses qualités urbaines, de son histoire et de sa vie sociale ?

L’équipe réunie autour de l’architecte Philippe Madec a fait « un pas de côté » et sa proposition lors de l’appel d’offres lancé par aquitanis a été retenue : une démarche écoresponsable et atypique puisque sans projet dessiné. Elle vise à produire des logements offrant une qualité environnementale (au sens plein du terme environnement : qualités d’usage, santé et confort de vie) et une très forte performance énergétique tout en mettant en œuvre des techniques simples et pérennes. Concernant le volet concertation, est développée une approche partagée, avec, dès l’amont du projet, une implication des « voisins » (les habitants et les riverains de la cité Paul-Boncour, propriétaires et locataires, ainsi que les partenaires et acteurs du quartier). Hormis ces éléments méthodologiques et ces principes, la feuille rendue est blanche. Ce n’est qu’une fois le site connu (avec ses contraintes, les attentes et les craintes des voisins), qu’ils pourront s’atteler à leur table à dessin ! L’équipe-projet va alors rapidement à la rencontre des voisins : apéro, bivouac sur site avec des soirées d’échanges collectifs et des entretiens individuels, déambulation et repérage sur le terrain, ateliers collectifs…

Si, au départ, les « voisins » ont exprimé une certaine perplexité, voire de la méfiance, vis-à-vis de cette démarche de concertation, la lisibilité et la rigueur des restitutions et, plus largement, la disponibilité de l’équipe-projet semblent les avoir levées. L’engagement - enthousiaste - des « voisins », la convivialité des échanges ont ranimé la place André Donis et composent le leitmotiv de la construction commune du BON projet.

Synthèse - Le projet singulier en ce lieu

Matérialité

> Réaliser environ 130 nouveaux logements populaires en respectant le plan de masse d’origine

> Concevoir une implantation du bâti accueillant la présence de l’eau

> Créer un dispositif spatial conciliant - pour tous, y compris les voisins - intimité et espaces partagés

Idéalité

> Une primauté donnée à l’approche humaine et à la prise en compte des données de nature (présence de l’eau notamment)

> Une approche résolument écoresponsable

> Faire d’un projet urbain et social une conversation en actes

 

En savoir +

Paul-BONcour – Historique et diagnostic (livret 1 – mai 2015)

Paul-BONcour – Retour sur une semaine de bivouac (livret 2 – septembre 2015)

Paul-BONcour – Retour sur une semaine de bivouac - ANNEXES (livret 2 annexes – septembre 2015)

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